La maladie pulmonaire obstructive chronique ou MPOC est la troisième cause principale de décès aux États-Unis, selon les statistiques publiés en 2011 par les Centres pour le contrôle des maladies et la prévention (CDC). Le Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSS) des États-Unis explique qu’en plus de causer une invalidité à long terme, cette maladie tue plus de 120 000 Américains par an (soit l’équivalent d’un mort toutes les quatre minutes). Et ce chiffre continue d’augmenter.
La MPOC a été diagnostiquée chez plus de 12 millions de personnes actuellement (ce qui inclut la bronchite chronique et l’emphysème, les maladies pulmonaires qui causent une toux constante et des difficultés respiratoires progressives). Cependant, en 2011, le MSS a indiqué que 12 millions de personnes supplémentaires pourraient avoir la maladie sans même le savoir. Ceci est dû notamment au fait que les personnes qui en sont aux premiers stades de la maladie, souvent des fumeurs, ne prennent pas toujours les symptômes en considération.
Bien que la MPOC se développe lentement, elle empire généralement avec le temps. Une prévention et un traitement précoces peuvent être déterminants pour éviter une détérioration grave des poumons, des problèmes respiratoires, voire même une insuffisance cardiaque. L’une des premières étapes est de reconnaître les facteurs de risque de développer cette maladie qui vous sont propres.
Tabagisme
Le premier facteur de risque pour la MPOC est le tabagisme, qui cause jusqu’à 90 pour cent des décès dus à la MPOC, selon l’American Lung Association (ALA). Les statistiques de l’ALA montrent que les fumeurs courent un risque environ 13 fois plus important que la moyenne de mourir d’une maladie que ceux qui n’ont jamais fumé et, selon le MSS, le tabagisme est la cause de jusqu’à neuf décès sur dix liés à la MPOC. L’exposition à long terme à la fumée du tabac est particulièrement dangereuse ; la clinique Mayo explique que plus vous êtes exposé longtemps et plus vous fumez de paquets, plus votre risque est élevé. Les fumeurs de pipes, de cigares et de marijuana sont tous à risque, de même que les fumeurs passifs . La fumée des autres comprend à la fois la fumée émanant du tabac qui brûle et la fumée rejetée par le fumeur.
Pollution atmosphérique
Bien que le tabagisme soit de loin le principal facteur de risque pour la MPOC, il en existe d’autres. Les substances polluantes intérieures et extérieures peuvent également causer la maladie lorsque l’exposition est intense ou prolongée, d’après les Instituts nationaux de la Santé (National Institutes of Health, NIH). La pollution intérieure inclut les particules issues de la fumée de combustibles solides utilisés pour cuisiner et réchauffer de la nourriture ; par exemple, un poêle à bois mal ventilé, de la biomasse ou du charbon qui brûle, ou le fait de cuisiner sur un feu de cheminée. L’exposition à d’importants volumes de pollution environnementale est un autre facteur de risque. La qualité de l’air intérieur joue un rôle considérable dans la progression de la MPOC dans les pays en développement, mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique que la pollution atmosphérique urbaine (comme la pollution liée à la circulation automobile et à la combustion) pose un risque encore plus important pour la santé dans le monde entier.
Substances chimiques et poussières sur le lieu de travail
L’exposition à long terme à des poussières industrielles, substances chimiques et gaz sur le lieu de travail peut irriter et enflammer les voies respiratoires de vos poumons, augmentant ainsi vos chances de contracter la MPOC. Les personnes qui, de par leur travail, sont fréquemment exposées à la poussière et aux substances chimiques sur leur lieu de travail, comme les mineurs, les manutentionnaires de céréales et les mouleurs (métal) sont plus susceptibles de développer cette maladie que les autres. Une étude de la revue American Journal of Epidemiology constate que la part des cas de MPOC attribuée au travail a été estimée à 19,2 pour cent au total et à 31,1 pour cent parmi les personnes qui n’avaient jamais fumé.
Dans certains cas rares, les facteurs génétiques peuvent entraîner le développement de la MPOC chez les personnes qui n’ont jamais fumé ou qui ont été exposées à long terme à la fumée des autres. Ce trouble génétique découle d’une carence en alpha 1-antitrypsine (AAT). Le MSS estime qu’environ 100 000 Américains ont un déficit en AAT, bien que seulement quelques-uns d’entre eux en aient connaissance. Bien que le déficit en AAT soit le seul facteur de risque génétique établi pour la MPOC, selon la revue European Respiratory Journal, il est probable que plusieurs gènes constituent des facteurs de risque supplémentaires, même si les chercheurs ne l’ont pas encore prouvé.
Âge
La plupart des facteurs de risque de développer la MPOC peuvent être évités. En revanche, de la même manière que la génétique, l’âge est un facteur sur lequel il est impossible d’intervenir. Comme la MPOC est une maladie qui se développe très lentement, elle est plus courante chez les personnes de plus de 40 ans ayant été fumeurs (passivement ou activement). Les CDC expliquent que sur les 3,7 millions d’Américains qui souffriraient d’emphysème, 94 pour cent d’entre eux avaient plus de 45 ans. Ce sont les personnes de plus de 65 ans qui ont le taux de bronchite chronique le plus élevé, soit 56,3 pour 1 000 personnes.
Si vous avez des facteurs de risque de développer la MPOC, il est important d’en parler avec votre médecin. L’ALA recommande aux personnes ayant plus de 45 ans, dont certains membres dans la famille ont la maladie ou qui sont/ont été fumeurs, de se renseigner auprès de leur médecin au sujet de la MPOC de manière proactive. Plus la MPOC est diagnostiquée rapidement, plus vous avez des chances de vous faire traiter efficacement.