Pour mes prochains congés, je partirais bien dans un résidence de vacances. Et si je prenais mon tour dans une multipropriété. En achetant un droit de séjour, je pourrai retourner régulièrement dans l’appartement. Mais des abus existent : avant de s’engager, la vigilance s’impose…
La multipropriété, aussi appelée « résidence en temps partagé » ou « time share » est le fait d’acheter le droit d’utiliser un bien immobilier en tant que résidence secondaire à temps partiel, en général une ou plusieurs semaines par an. Lorsque je n’y suis pas, d’autres personnes en profitent à leur tour. Ensemble, nous participons aux frais d’entretien et aux charges.
En clair, la multipropriété me permet de prévoir mes vacances dans un lieu de mon choix, sans contrainte de disponibilité ni de réservation. Il existe aussi des « bourses d’échange » qui peuvent me permettre d’échanger ma semaine d’occupation à la plage, contre par exemple une semaine au ski. Rien ne m’empêche non plus de louer ma semaine d’occupation si je ne souhaite pas en profiter, et donc de percevoir un complément de revenus.
Non, je ne suis pas propriétaire !
Le terme de « multipropriété » est trompeur : en réalité, je ne suis pas propriétaire du bien. J’achète simplement des parts dans une société de construction. C’est elle qui possède en réalité le logement. Mon achat me permet seulement de jouir d’un droit d’usage, en général limité à 99 ans.
Le principal inconvénient de l’achat en multipropriété est qu’il est pratiquement impossible de revendre son droit d’usage. Le marché de l’achat de time-share d’occasion est pratiquement inexistant, et il est très difficile d’entrer en contact avec des acheteurs potentiels.
Je lis bien les conditions de mon contrat !
Outre le problème de la revente, de réels abus existent, pratiqués notamment par des sociétés étrangères. Attention tout particulièrement aux offres qui proposent un investissement miraculeux qui me permettra de gagner beaucoup d’argent en très peu de temps. Avant de m’engager, je vérifie que le contrat de vente comprend bien les coordonnées du vendeur, la description détaillée du logement et des services associés, la durée et la fréquence de la période de jouissance, ainsi que le prix. Le contrat doit être rédigé en français, même si ma résidence se situe à l’étranger.
Je m’informe aussi du coût des charges et de leur évolution dans le temps. Il arrive en effet fréquemment que les gestionnaires de time-share augmentent les charges chaque année. La directive européenne du 26 octobre 1994 prévoit que le vendeur doit établir une évaluation des charges à venir. A noter que je dispose d’un délai de rétractation de dix jours après la signature de l’offre si jamais je change d’avis.
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