Qui aurait cru qu’un jour, Napoléon ferait fureur en Asie ? Le 16 novembre dernier, lors d’une vente aux enchères organisée à Fontainebleau, un bicorne ayant appartenu à l’empereur a été vendu à un industriel sud-coréen… 1,88 million d’euros.
« De forme traditionnelle, en feutre dit en castor noir », le chapeau est l’un des 19 bicornes authentifiés de Napoléon sur les 120 qu’il aurait usés au cours de sa vie, a indiqué la société Osenat, en charge de la vente. Cette pièce d’exception, estimée entre 300 000 et 400 000 euros, a dépassé toutes les attentes. Elle a été acquise par Lee Tae Kyun, représentant du groupe alimentaire sud-coréen Harim, pour 1 884 000 euros.
Napoléon pour exemple
« Tout le monde connaît et admire Napoléon en Corée », a indiqué Lee Tae Kyun, qui a qualifié le bicorne de « super produit marketing ». Mis sous cloche hautement sécurisée, le chapeau sera placé au rez-de-chaussée du nouvel immeuble de la société Harim pour que les employés puissent s’identifier à l’empereur. « Nous voulons montrer ce chapeau pour faire venir les gens… Et parce que les employés de notre entreprise sont pareils à Napoléon, nous sommes des pionniers en Corée », a expliqué l’acquéreur.
Un personnage très populaire
La vente aux enchères concernait un millier de pièces napoléoniennes rassemblées par Louis II de Monaco. Ce couvre-chef était l’article le plus emblématique de la vente, mais d’autres objets se sont vendus bien au-delà des estimations, prouvant l’éternelle popularité de Napoléon.
Un buste de l’empereur provenant de l’atelier du sculpteur Canova a été vendu 700 000 euros et un portrait par Paul Delaroche 460 000. Pièce particulière, le couteau de cuisine trouvé sur l’étudiant Frédéric Staps, qui voulait assassiner Napoléon en Autriche, est parti pour 32 200 euros.